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La cité des morts - P2

Le vent soufflant à travers les ruelles de la ville fut la seule réponse aux invectives du shérif. Rogers était déçu par ce manque de réaction. Après un début prometteur, ça ressemblait de plus en plus à une de ces missions où la seule chose à faire serait de dégager un clochard trop ivre pour se rappeler de partir. Ça ne changeait pas la paye, mais ça lui donner toujours une impression de gâchis d’utiliser une force d’élite comme la sienne pour si peu de résistance. Si au moins les quelques retardataires essayaient de s’enfuir ils pourraient faire du tir au pigeon. Mais la cité avait l’air morte.


Un bruit métallique le tira de sa rêverie et fit se retourner tout le monde. Les agents se retrouvèrent à pointer leurs armes vers une poubelle abandonnée qui continuait à rouler poussée par le vent. Juste au moment où chacun se détendit les balles se mirent à pleuvoir.

Des types armés de pistolets et de mitraillettes surgirent semble-t-il de partout : de derrière des débris de béton, des poubelles, des fenêtres des bâtiments abandonnés et même des bouches d’égout. Cochrane, qui était le plus avancé, était en train de se faire cribler de balles, ce qui ne l’a pas empêché d’abattre 6 adversaires avant qu’un tir chanceux ne lui traverse l’œil.


Pour les autres la situation était moins dramatique. Cheminski avait pris deux balles dans le torse, toutes deux arrêtées par son armure sous-dermique. Elle tira, changea de position et tira à nouveau, chaque balle éliminant un nouvel adversaire. Malgré quelques blessures sérieuses, les hommes de la winchester prenaient rapidement le dessus et l’assaut sauvage se transforma peu à peu en fuite généralisée.


Les adjoints, sentant les proies faciles, se lancèrent à leur poursuite. Rogers hésitait à les suivre. En temps normal il serait le premier à monter à l’assaut, mais quelque chose le chiffonnait. « Attendez !» cria-t-il un peu tard. Son instinct ne l’avait pas trompé : la seconde d’après il entendit les tirs de mitrailleuse obligeant ses hommes à s’abriter là où ils pouvaient.


« Espece d’enf… » La tête de Chemiski fut pulvérisée avant qu’elle ait pu finir sa phrase. Les dégâts infligés et le trou laissé dans le mur ne pouvaient être dû qu’à des balles de gros calibre. « A terre ! » Réagit Rogers. C’était un piège : la deuxième ligne de défense les bloquait pour permettre au type aux gros fusil de faire des dégâts. Heureusement il n’était pas venu à poil. Son atout arrivait en courant portant la lourde mitrailleuse à bout de bras.


Le colt M2047 était une arme redoutable. Il tirait lentement et n’avait que 6 balles par chargeur, mais chacune d’entre elles pouvait traverser de part en part une voiture et ses occupants. La mitrailleuse Armageddon tirait les mêmes balles, mais beaucoup plus vite. Pour les hommes de la winchester le bruit qu’elle faisait en tirant voulait dire « couche toi et attends que ça passe ». Rogers n’avait pas besoin de lui expliquer quoi faire: un regard entendu plus tard Cho déployait l’arme.

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